c.q.f.d.
"Mais comment la neige a-t-elle pu bloquer toute la Provence en quelques heures ? Alors que la presse régionale critiquait jeudi matin, les autorités locales invoquaient le manque de moyens techniques mais doutaient dans le même temps de l'utilité d'investir pour remédier à un phénomène si exceptionnel. "Est-ce que pour un événement qui se produit statistiquement tous les 20 ans, il faut que la ville et la communauté urbaine investissent des dizaines de millions d'euros dans des équipements qui serviront de façon aléatoire ou est-ce qu'on peut se dire qu'on peut supporter pendant une journée d'avoir une situation un peu atypique ?", s'interrogeait ainsi le préfet des Bouches-du-Rhône, Michel Sappin."
Lu sur LCI.fr
Petit rappel historique.
La dernière fois que cela s'est produit, en janvier 1987, mon père était malade, hospitalisé, de la maladie dont il allait mourir en novembre. C'est vous dire si je m'en rappelles. La neige a commencé à tomber le mercredi après-midi à 15h00. A 15h10, Tatie, notre femme de ménage (que c'est réducteur, les catégories; ange-gardien serait plus juste, mais c'est pas comptabilisé par l'INSEE) était partie. Heureusement car elle a pu rentrée chez elle. Une demie-heure plus tard, plus rien ne passait, ne se passait. Je suis allée chercher ma grand-mère, en rendez-vous chez son kiné (2 mm à pied), car elle ne serait pas rentrée chez elle toute seule, on ne voit pas beaucoup de neige à Alger. Le kiné ferma boutique, pensant bien qu'il n'y aurait plus personne. Ma mère a mis trois heures pour rentrer de l'hopital, au lieu des 5 mm habituelles. Les infièrmières de jour ont enchaînées sur la nuit, sans mot dire. A situation exceptionnelle... Beaucoup de de collègues de mes parents ont couché qui au labo, qui chez des amis. Beaucoup de gens ne sont pas rentrés chez eux cette nuit là, sans téléphone portable et sans énervement. Le lendemain, j'ai eu une heure de cours sur les huit habituelles, le lendemain à peine trois. Les transports en commun ne reprirent que partiellement le samedi à 12h00.
Tout la France a rigolé, tant mieux pour elle. Personne n'a râlé.
C'était il y a 22 ans.
Sans commission d'enquête, on peut en conclure deux choses:
1)Il n'y a pas mort d'homme. Et tout le reste attendra. Alors on peut bien supporter deux jours de black-out tous les...22 ANS!!!
2)Donc est-il raisonnable d'investir des millions pour résoudre deux jours de crises qui se passent sans heurt entre quatre et cinq fois par siècle. Les collectivités locales ont répondu; très bonne réponse.
Pour info, il n'y a pas d'école dans ma commune depuis 2 jours. Nous avons toujours été informé avant 17h00 par une chaîne de parents. Comme quoi, la solidarité, c'est efficace.