Crimes et châtiments
"Ce n'est pas une réparation, c'est une punition".
Petit phrase de peu de mots mais de vastes réflexions.
Et qu'elle me déplaisait, heurtait ma sensibilité!
En fait, parce que j'ai jamais réussi à avalé "œil pour œil, dent pour dent". Pour moi, la punition est une vengeance, une sorte de réparation factice de l'équilibre de la JUSTICE cosmique que la faute aurait brisé. Comme un sacrifice à un dieu malsain, au mal répond la mal, et ça peut durer longtemps. C'est gâaaaaaché.
Punir, c'est aussi un fonctionnement par la peur: "Je serai puni si j'agis mal. Mais sans punition, je fais ce que je veux." Ce fonctionnement est intéressant dans les cas extrêmes, quand on pense que les gens ne feront l'erreur qu'une fois. Donc ils ne doivent pas la faire. La punition est l'apanage des situations dites à risque. Mais elles sont si rares. Et on se rend compte que l'énergie qu'on emploie à punir est un investissement de faible rendement, comme le démontre les études réalisées dans les pays abolitionnistes.
Alors comment obtenir une modification du comportement d'un être humain, passer du mode gênant au mode indifférent, voir souhaité? Deux méthodes:
Le retrait, sortir l'individu du milieu qu'il gène.
La réparation: quand le fauteur la réalise, il prend la mesure de la nuisance, de la pénibilité de la réparation et ça lui fait passer la goût de la chose. Son implication le responsabilise, ça devient sa chose et il prend plus soin.
Testé et approuvé sur des centaines de bambins. Cela marche sur 98% d'entre eux, les résultats mettent juste plus de temps à se voir...que la traditionnelle punition.
Restent les 2%. Il en reste toujours...