Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Jour de colère
Jour de colère
Publicité
Derniers commentaires
19 février 2011

Carl Theodor Dreyer-Jour de colère

Dire que je l'ai vu en VO sous-titré, il y a des siècles et qu'il repasse à Aix à l'institut de l'image.jour_de_colere_0
Pour éclaircir tout de suite les esprits, oui, ce film est une des origines du nom de ce blog. Et oui, c'est un film-culte même s'il fait parti de ceux que je ne verrai pas de nombreuses fois dans ma vie ( voir Beth).
Au XVIIème siècle, en Europe (ici au Danemark), l'heure n'est pas à l'œcuménisme. Ne pas être d'accord avec la majorité conduit assez certainement au bûcher. Anne est jeune et belle, mais sa mère a été brûlé comme sorcière. Après l'exécution de sa mère, le pasteur est tombé amoureux d'elle et l'a épousé en seconde noce. Il n'est pas ce dont elle rêve, mais elle a de tout façon trop peur pour rêver, peur du bûcher, de la misère aussi. Cela lui permet de supporter son vieil époux pas très folichon et son épouvantable belle-mère. Jusqu'au jour où son beau-fils revient de son université en vacances à la maison. Elle se met alors à vouloir une autre vie dans ses bras. Mais...
On peut gloser sur la "fantastique technique du bonhomme"; en fait d'autres le font bien mieux que moi. Ce qui me fascine dans ce film est l'épaisseur des personnages. Ils sont tous à sauver (ou à jeter selon qu'on est optimiste ou pas). Anne est pitoyable dans sa quête de la sécurité, le pasteur lamentable dans son amour qui n'arrive pas à s'exprimer, la belle-mère pathétique dans sa volonté de garder son fils pour elle à tout prix. Quand au fils, il se débat avec sa culpabilité comme un moucheron dans une toile d'araignée. Et la seule solution que trouvent ces baves gens pour s'en sortir est de sacrifier Anne. Qui, d'une certaine façon, approuve. Ils sont tous despérement et simplement humains; une immense compassion traverse ce film.
Et c'est ce qui le rend si précieux.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité