La quadrilogie adolescente
Quatre films qui ont secoué mon adolescence ou ma jeune vie d'adulte. Rarement drôle, parfois trash,gnangnan jamais.
John Hughes-La Folle journée de Ferris Bueller
Lorsqu'un cancre notoire décide de se payer une journée de balade en ferrari avec sa petite ami, il lui faut embarquer son meilleur ami, fils de l'heureux propriétaire de la dite ferrari. Et...
Le plus jubilatoire des quatre, le moins profond aussi. Restent les acteurs, déchaînés, et en particulier Matthew Broderick, grandiose dans une série de monologues sans queue ni tête face à la caméra. Il faut aussi préciser que je l'ai vu à sa sortie en salle et que j'y avais traîné ma grand-mère Clémence, ce qui a rajouté un certain sel à la projection.
Une série d'adolescents (tous mâles, pas de mixité) intègre la prestigieuse académie Welton, copie américaine des écoles anglaises, version super austère. Nous sommes en 1959, une année de bascule, qui rend l'école encore plus incongrue. Or cette année là, un nouveau professeur de littérature arrive à Welton, bien décidé à bousculer les habitudes.
J'ai Pleueueueueueueueuré comme une madeleine la dernière demi-heure du film, une catastrophe. L'histoire est convenue, mais l'interprétation est magistrale et la réalisation merveilleuse, quoique très classique.
En fait un classique.
Allan Moyle-Pump up the Volume
Une radio pirate met en émoi une petit ville tranquille. En pleine rebellion, les adolescents poussent le système dans ses derniers retranchements.
Sorti la même année que "le cercle..." et beaucoup moins consensuel, il n'a pas su trouvé son public. Dommage, car outre les performances de Christian Slater et de Samantha Mathis, il y a dans ce film un vent de folie très desespéré mais très vivifiant.
Sofia Coppola-The Virgin Suicides
Années 70, U.S.A. Dans la famille Lisbon, très puritaine, je demande les quatre soeurs. Lorsque la plus jeune fait une tentative de suicide, la famille bascule dans une spirale infernale de culpablité, de constat d'échec et de desespoir.
Attention chef-d'oeuvre. Ce film , qui est le premier de Sofia Coppola, ouvre sa trilogie adolescente (suivent Lost in translation et Marie-Antoinette). C'est le moins empathique des quatre mais c'est à coup sûr le plus abouti cinématographiquement parlant. L'histoire est racontée de l'extérieur par les garçons que ces filles ont fasciné, qui s'interrogent, problablement encore à l'âge adulte, sur ce qui s'est passé.
Je vous ai déjà dit que j'étais FAN de Kathleen Turner?
L'adolescence est une maladie mortelle, on devient adulte ou on meurt. Nous avons choisi, mais nous connaissons tous des gens qui ont fait l'autre choix.