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Jour de colère
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20 novembre 2007

Pourquoi je suis en grève aujourd'hui

La grève, c'est
[Avec l'idée d'un arrêt collectif et concerté]
  [En parlant de travailleurs indépendants, non salariés] Cessation concertée du travail, faite par un corps de métier ou un groupe social, en signe de mécontentement, et provoquant souvent la gêne de ceux qui ont recours à ses services.

Mécontente de mes conditions de travail? Oui, mais cela peut attendre. Il faut voir que la liquidation des régimes spéciaux de retraite posent plus généralement la question de la valorisation des métiers de fonctionnaires. Tant il est vrai que nous sommes mal payés mais que nous bénéficions d'une certaine qualité de travail et de vie, ceci compensant cela et permettant d'avoir un recrutement de qualité. Or ici, je réagis à la volonté du gouvernement de liquider le service public. Et je ne peux que m'opposer à cette politique. Car le service public est une valeur chère à mon cœur. Petite explication.

Il y a des choses qui dépassent la simple notion d'argent, qui transcendent les échanges économiques. Il s'agit de secteurs qui demandent de lourds investissements, dont sont seules capables les collectivités, comme les transports; il s'agit des secteurs qui touchent à la survie des états, et qui en tant que tels, doivent rester dans le giron de l'état, dont les énergies, la défense nationale; il s'agit des secteurs dont le retour sur investissement (Dieu, que c'est laid) sont humains et non monétaires, et ne peuvent donc s'inscrire dans une logique économique libérale, dont l'éducation, la gestion de l'environnement.

Je tiens à protester ici de tout mon être contre la logique dominante du "après moi le déluge", de ce pillage systématique des ressources nationales, de leurs non-renouvèlement. Nous ne tiendrons pas longtemps ainsi.
 

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Commentaires
T
je connais bien la scandinavie (surtout la Norvège, la Finlande et la Suède) et leurs problèmes. Beaucoup de français connaissent les qualités de leurs modèles, peu en connaissent les problèmes (ou préfèrent les ignorer). Que veux-tu copier ? la Norvège : qui vit du pétrole et de ses matières premières ? La Suède, l'idéal français qui vit aussi de ses matières premières et qui a des dépenses publiques qui freinent de façon inquiétante son économie mais beaucoup moins que nous grâce à leurs stocks de matières premières ?<br /> Dernier rappel : même quand on n'est pas économiste on peut comparer le nombre d'habitants et se rendre compte qu'on n'est pas à la même échelle ! (En Suède 9 millions d'habitants, Norvège 4,6 millions, Danemark 5,4 millions et Finlande 5,2 millions d'habitants.<br /> Rappellons qu'en France il y a 62 millions d'habitants). Excuse-moi pour la virulence, je ne voulais pas être agressive, et pour l'absence de mail (j'ai eu quelques problèmes auparavant). Bonsoir
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D
Bravo.
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A
D'abord, bizarre d'être si véhément et si discret (pas d'adresse mail).<br /> <br /> "Maintenons un service de l'Etat tel qu'il est (lourd et dispendieux)"<br /> Est-il si lourd et dispendieux? Moi qui ai déjà fait classe toute une année avec 150frs/élève de fourniture et pas d'apport des familles, vive les ZEP avec papier, crayon gris et de couleur, fin de l'armoire. Mais même si cela est, ne faut-il pas plutôt réformer l'existent que le détruire?<br /> <br /> "Notre université, dont le coût effectivement est élevé et dont l'efficacité est faible[...]Nos grandes écoles de commerce sont elles, beaucoup plus performantes."<br /> <br /> Performantes pour trouver du travail salarié. Est-ce que c'est une fin en soi (d'être salarié)? Je pense que non, et je ne suis pas la seule, je pense que la valeur à défendre est celle de la production, de bien, d'idées. Et en ce domaine, université 1 point, ecole de commerce 0.<br /> <br /> "Tout ce que je sais, c'est que les élèves de ZEP dont je m'occupe n'iront pas dans ces écoles mais dans une université peut-être pas réformée."<br /> <br /> Pourquoi faire? Le problème n'est pas l'endroit mais l'envie. Ils veulent gagner de l'argent mais ne se sont jamais demandé ce qu'ils veulent faire de leurs vies. On tourne bien en rond comme ça.<br /> <br /> "Regardons les réformes faites ailleurs : Canada ; Allemagne ; RU etc. Oh ! ils ont aussi leurs problèmes"<br /> <br /> Canada, je passe, je renvoie juste au film de Denys Arcand, "Les invasions barbares".<br /> Allemagne et Royaume Uni, j'ai pratiqué en tant qu'élève, le premier passe encore, mais le deuxième est une catastrophe de société bloquée à toutes les échelles, où les pauvres n'ont que le droit de s'appauvrir et les riches le risque de s'enrichir.<br /> <br /> Non, la notion de service public fort est un choix politique et si on veut réformer en gardant cette direction, il faut regarder du côté de la Scandinavie.<br /> <br /> Bref lever les yeux du guidon et avoir de l'imagination.
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T
Gardons notre service public tel qu'il est ? Continuons à emprunter pour le faire fonctionner ? Ce n'est pas grave si ce sont nos petits enfants qui paieront (déjà nos enfants)? Maintenons un service de l'Etat tel qu'il est (lourd et dispendieux) et réduisons les investissements vers l'avenir - ? -(nous ne pouvons investir dans les dépenses de recherche etc... tant que nous empruntons chaque jour plus pour nos dépenses de fonctionnement, notamment pour financer notre fonction publique). Cela peut être un choix. Notre université, dont le coût effectivement est élevé et dont l'efficacité est faible n'est pas financée par le privé (mais soumise à l'état donc dite libre ?) ; Nos grandes écoles de commerce sont elles, beaucoup plus performantes. Elles sont, elles, "sponsorisées" et les malchanceux étudiants de ma famille qui y sont passés ont tous trouvés du travail dès leur mise sur le marché. Je ne suis même pas sûre que les entreprises interviennent dans le contenu des cours et dans la réflexion. Tout ce que je sais, c'est que les élèves de ZEP dont je m'occupe n'iront pas dans ces écoles mais dans une université peut-être pas réformée. Si cette université reste telle quelle on continuera ce shéma actuel : une grosse partie du budget des facs va dans les "premières années", dont entre 40% et 70% selon les formations, n'accèdent pas à la deuxième année. Evidemment il reste beaucoup moins d'argent pour investir dans les années suivantes. Oh la belle université française avec une réflexion si riche, si intelligente ! Manifestons pour garder une fonction publique coûteuse (donc fragile en cas de faillite complète) ! Regardons les réformes faites ailleurs : Canada ; Allemagne ; RU etc. Oh ! ils ont aussi leurs problèmes, ça n'est simple pour personne, ce serait trop beau. Moi je ne fais pas grève, les réformes m'intéressent : elles ont leurs failles, leurs revers de la médaille qu'il faut étudier de près, mais elles sont mon seul espoir...
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