Spike Jonze-Max et les maximonstres
Ça y est, j'ai retrouvé pourquoi ce nom me disait quelque chose, Spike Jonze est le réalisateur de "Dans la peau de John Malkowitch" avec déjà Catherine Keener, grande dame. Et c'était déjà très bien.
Max à quant à lui les limites de son parti pris; les sujet appelle un traitement tout public, alors le scénario est forcément plus accessible donc moins azimuté. On peut regretter le grand savoir-faire du monsieur en matière de délire onirique mais on appréciera d'avoir à montrer autre chose que du Dysney à des enfants. Nous sommes allés pour la première fois au cinéma en famille et rien que pour ça, merci Mr. Jonze.
Il y a là un réalisateur d'une poésie rare, ce qui donne un film transportant malgré (à cause de) l'absence(visible) d'effets spéciaux. Du grand cinéma. Mais pas seulement...
Car il y a Max en lui-même, création de Maurice Sendak, datant de 1967, enfant turbulent que sa mère envoie au lit sans manger et qui s'échappe dans un pays hors des règles de la réalité. Comme me demandait mon cher libraire, comment peut-on faire un film d'une histoire aussi courte? En respectant son esprit plus que sa lettre, en explorant la vie de Max, ses problèmes et les solutions qu'il tente d'y apporter, en extrapolant mais pas trop, en ouvrant plus de porte qu'on en ferme, pour nous emmener "Là où résident les choses sauvages", au fond de chacun de nous.
Cela donne un film rare, à voir en tribu.